Les étapes de création d’un site WordPress

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Quand on choisi de créer un site pour promouvoir sa société ou vendre ses produits, on revient souvent sur la solution WordPress.

Pourquoi WordPress ? Parce que c’est un outil fiable, très bien documenté (doc, tutos…), facile à prendre en main, contenant toutes les fonctionnalités de base et permettant d’ajouter autant de fonctionnalité qu’on le souhaite. WordPress convient pour la plupart des projet web : site vitrine, site institutionnel, site événementiel, site d’agence immobilière, site e-commerce, market-place… c’est bien pour cela qu’il propulse plus d’1 site internet sur 3 dans le monde (37% en 2019).

Aujourd’hui nous allons découvrir brièvement les 6 étapes essentielles qui selon moi permettent de réaliser son site internet WordPress. Cela peut s’appliquer à d’autres CMS et l’ordre des étapes peut être modifié selon sa façon de procéder.

Étape 1 : Définir les contours du projet
Étape 2 : Installer WordPress sur le serveur d’hébergement
Étape 3 : Choisir un thème
Étape 4 : Intégrer les fonctionnalités
Étape 5 : Intégrer les contenus
Étape 6 : Optimisation du site

Pour nous aider, nous allons prendre l’exemple d’un artiste peintre nommé Pacassio qui souhaite créer un site vitrine pour exposer ses oeuvres.

 

1. Définir les contours du projet

Ça parait évident et pourtant ! Bien souvent, on veut un site internet sans savoir réellement ce qu’on va bien pouvoir en faire et ce qu’il va nous apporter.

Nous devons donc définir les objectifs du site internet en se posant les bonnes questions : pourquoi j’ai besoin d’un site internet ? qu’est-ce-que j’attends de mes visiteurs et eux qu’attendent-ils ? qu’est-ce-que je dois pouvoir réaliser avec cet outil ? quelle est la navigation la plus pertinente pour mes visiteurs (arborescence) ?

Quand nous avons nos réponses, notre site devient plus précis et cela va grandement nous aider pour la suite. À ce stade, nous pouvons déterminer les fonctionnalités indispensables pour notre site internet et imaginer l’expérience utilisateur.

Il existe plusieurs outils pour nous aider à réaliser cette réflexion quand on est un peu perdu. Je vous en cite quelques-uns que nous ne détaillerons pas plus aujourd’hui : le benchmark (analyser les sites de structures similaires), les personas et l’impact mapping.

[learn_more caption= »C’est mieux avec un exemple 😉 Voir le projet de Pacassio »]

Pacassio a besoin d’un site internet pour :

  • se faire connaitre,
  • avoir un site original,
  • poster les dates de ses expositions,
  • présenter ses oeuvres de façon originale,
  • expliquer sa démarche artistique,
  • publier des articles pour partager sa passion pour son art,
  • donner des coordonnées pour commander ou acheter une oeuvre

 

Les visiteurs de son site devront pouvoir :

  • partager les oeuvres et les publications sur les réseaux sociaux,
  • contacter l’artiste facilement,
  • trouver le site internet de l’artiste : peintre de l’Aisne, peintre de Picardie, peinture de rue,
  • poster des commentaires sous les publications,

 

Pacassio devra pouvoir :

  • ajouter des événements (expositions…) avec des dates,
  • ajouter ses oeuvres sous forme de galerie avec une description originale,
  • ajouter des publications d’actualité,
  • partager ses publications sur les réseaux sociaux,
  • consulter les statistiques de visite pour identifier les oeuvres et les publications qui ont le plus succès,
  • gérer et modérer les commentaires des visiteurs,

 

L’arborescence retenue :

  • Page d’accueil
  • Page de présentation de l’artiste
  • Page de présentation de la démarche artistique
  • Portfolio
  • Blog
  • Page des événements
  • Page de contact

 

Les besoins implicites (cachés) :

  • héberger le site internet,
  • être adaptatif sur mobile,
  • être bien référencé selon des mots clés spécifiques (SEO),
  • être visible, donc générer un trafic de 800 à 1000 visites par mois pendant les 6 premiers mois,
  • recevoir 2 demandes d’exposition par mois (galerie, festival, salon…),
  • offrir une navigation sécurisée pour les visiteurs et les utilisateurs (certificat SSL => https://),
  • garantir le respect des réglementations en vigueur notamment concernant la protection des données personnelles (RGPD),
  • trouver et/ou réaliser des visuels adaptés (photos, icônes, logo),
  • optimiser automatiquement les médias ajoutés (photos, images…),
  • modifier le contenu des pages (changer une adresse, un lien…),

 

[/learn_more]

 

2. Installer WordPress sur le serveur d’hébergement

Pour installer notre site internet en ligne, nous devons lui trouver un hébergement adapté et faire quelques paramétrages.

Comment choisir un hébergeur et une offre d’hébergement ?

Je vous conseille de choisir un hébergeur dont les serveurs sont basés en France ou en Suisse pour une question de respect de la confidentialité. De plus, le support sera bien plus pratique dans notre langue. Choisissez l’offre adéquat en fonction de votre type de site internet et du nombre de visites journalières prévus. Les caractéristiques des offres vous aideront.

Dans la plupart des cas, un hébergement mutualisé payant est largement suffisant pour un site vitrine. Je vous conseille o2switch.fr qui une offre globale très performante à un prix canon.

C’est d’ailleurs l’offre que nous choisissons pour le site de Pacassio.

Une fois l’hébergement sélectionné et le nom de domaine acheté, on fera attention notamment à :

  • Activer une version de PHP récente (>= 7.2)
  • Activer le certificat SSL sur son domaine (Let’s Encrypt gratuit)

Comment installer WordPress ?

Pour installer WordPress, il suffit d’utiliser l’outil proposé par son hébergeur ou de l’installer manuellement. Dans ce dernier cas, nous penserons à créer la base de données avant tout. Ensuite nous uploaderons les fichiers de WordPress sur le serveur grâce à notre outil de transfert FTP favori (FilleZilla) pour finalement se rendre à l’url du site insternet pour lancer l’installation finale.

J’ai moi même ma propre méthodologie pour installer WordPress avec mes propres dépendances en utilisant  le terminal en accès SSH.

Une fois installé, on peut faire les premiers réglages dont le plus important : configurer les permaliens sur “%postname%” (titre de l’article/page) car c’est bénéfique pour le référencement.

 

3. Choisir un thème (template)

Le thème, c’est le design du site. C’est une étape essentielle ! Dans la plupart des projets de site vitrine, pour des raisons de budget, le design du site ne sera pas réalisé sur mesure par un graphiste. Nous choisirons alors un thème (ou template) que nous adapterons par ci par là pour obtenir un résultat plaisant.

Il faut savoir que le template en lui même ne garantit pas que notre site sera beau ! Et non, ce qui va rendre notre site attractif, c’est la qualité des visuels (images, photos, icônes, logos…) que nous utiliserons et les contenus textuels pertinents.

Thème gratuit ou thème payant ?

De manière générale, je conseille un thème premium payant pour plusieurs raisons :

  • les fonctionnalités nécessaires sont souvent intégrées nativement ou via des plugins tierces (extensions) inclus,
  • ils intègrent ou sont compatibles avec des constructeurs de page (pour créer facilement de belles pages),
  • ils possèdent du coup des fonctionnalités personnalisées au constructeur de page,
  • ils sont bien documentés,
  • ils offrent un support et des mises à jour constantes (bien pour la sécurité et la pérennité),
  • ils sont prévus pour être facilement traduits dans une autre langue avec l’outil Poedit

Quelques constructeurs de page fréquemment utilisés par ces thèmes (il en existe beaucoup plus) :

  • Elementor
  • Visual Composer
  • WPBakery

Vous pourrez aussi trouver quelques rares thèmes freemium populaires de très bonne qualité, avec des fonctionnalités supplémentaires payantes.

Le marketplace conseillé : themeforest.net

Comment choisir le thème qui convient ?

Nous choisissons en fonction des fonctionnalités attendues plus que sur l’apparence visuelle des démonstrations. En effet, les démonstrations en mettent souvent plein la vue avec de belles images qui ne sont pas libre de droits et qui ne seront de toute façon pas inclues.

Un peu comme quand vous achetez un bien immobilier, il faut parfois voir au delà de ce que vous observez. Tenter de se projeter dans notre thématique avec les fonctionnalités disponibles. Rappelons-nous que c’est nos visuels et nos textes qui feront la différence.

[learn_more caption= »Reprenons notre exemple avec le projet de Pacassio »]

Pour notre artiste Pacassio, nous cherchons un thème qui possède si possible les atouts suivants :

  • adapté aux mobiles,
  • un portfolio filtrable original,
  • un système de gestion des événements,
  • des animations originales,
  • des templates de page originaux,
  • un constructeur de page,
  • une bonne documentation,

Super, nous avons trouvé un thème qui possède tous ces atouts sur notre market-place préféré mais il y a des choses qu’on aimerait modifier, comme le menu de la version mobile par exemple.

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Une fois le thème choisi, nous devons l’installer et le configurer pour correspondre à nos besoins (réglages du menu, des couleurs…etc). Des adaptations seront peut-être nécessaire pour obtenir le résultat souhaité. Dans ce cas, il faudra peut-être faire appel à un développeur web, comme l’Agent 3W par exemple 🙂

 

4. Intégrer les fonctionnalités

WordPress permet d’ajouter des fonctionnalités aussi facilement qu’on ajoute un thème. Il suffit de se rendre sur la bibliothèque de plugin officiel ou sur un marketplace spécialisé comme pour le thème.

Si nous avons opté pour un thème premium, il embarque souvent les plugins dont nous avons besoin. Ça nous fait du travail de recherche en moins. Il manquera peut-être certaines fonctionnalités qu’il nous faudra ajouter.

Ici c’est le même principe que pour les thèmes à la différence près que beaucoup de fonctionnalités simples sont souvent gratuites. Par exemple, le formulaire de contact, le portfolio administrable, le gestionnaire d’événement, la gestion SEO basique…

Comment choisir un plugin ?

Le plus gros risque dans le choix d’un plugin est que le développement et les mises à jour du plugin soient abandonnés dans les mois qui suivent la mise en ligne de notre site internet. C’est d’autant plus grave lorsque cela concerne une fonctionnalité importante du site. Nous devons donc faire attention à vérifier la réputation de l’auteur et contrôler que le plugin est régulièrement mis à jour. Pour s’en assurer, nous consultons les descriptions et les avis disponibles pour nous faire une idée.

Comme pour le thème, une fois installé, il faut configurer le plugin selon ses besoins et faire les adaptations nécessaires. Nous pourrions personnaliser l’affichage et le fonctionnement du plugin pour que ça colle à nos attentes.

Si la fonctionnalité que nous cherchons n’existe pas, il faudra la développer nous-même ou faire appel à un spécialiste.

[learn_more caption= »On choisit quoi pour le site de Pacassio ? »]

Le thème que nous avons choisi pour Pacassio possède déjà certaines fonctionnalités : un portfolio administrable, un système de gestion d’événement, un formulaire de contact personnalisable. Nous allons donc simplement ajouter un plugin premium de partage de contenu sur les réseaux sociaux pour combler les fonctionnalités visibles.

Nous allons aussi ajouter de petites touches personnelles au portfolio en ajoutant par exemple des champs personnalisés pour indiquer le numéro unique de l’oeuvre, les matériaux utilisés…etc et l’intégrer dans le template du portfolio.

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5. Intégrer les contenus

C’est la partie la plus importante !

Nous devons ajouter du contenu attractif, pertinent, compréhensible et adapté aux robots des moteurs de recherche.

À l’aide du constructeur de page fourni par le thème ou des outils natifs de WordPress, nous créons les structures des pages nécessaires listées dans l’arborescence. On y ajoute ensuite les images et les textes selon les critères définis ci-dessous. Nous personnalisons nos pages pour les rendre uniques et nous distinguer des autres.

Les Images

Nous utilisons uniquement des photos « haute définition » de ce que nous souhaitons présenter, prises avec son appareil photo, son smartphone ou réalisées par un photographe. On peut aussi piocher des photos dans les bibliothèques libres de droit. On fera attention à bien insérer une description pour les photos importantes afin d’améliorer leur référencement.

Nous devons faire attention aux dimensions et au poids des images car elles impacteront grandement les performances d’affichage de notre page. Pour les images plein écran, on vise 300ko environ par exemple. Aussi, nous dimensionnons nos images au format qui sera affiché. Il existe des outils gratuits pour compresser nos images en ligne ou des plugins à ajouter à notre site internet qui s’en charge eux même.

Les textes

Ensuite nous prendrons soin à rédiger ou reformuler les textes que nous avons prévus pour mettre en valeur les éléments clés de notre discours. Nous garderons le même ton sur l’ensemble des pages pour plus de cohérence. Si on les connaît, on respectera les structures standard recommandées pour le SEO (référencement naturel).

Sur les pages principales nous irons à l’essentiel en synthétisant, à l’inverse de nos publications (articles de blog, présentation de nos réalisations) que nous détaillerons avec du contenu explicatif.

Les informations légales

N’oublions pas les informations légales ! La loi nous contraint à inscrire des mentions obligatoires. Il n’est plus nécessaire depuis mai 2018 d’enregistrer le site auprès de la CNIL. Il est en revanche nécessaire de se conformer au RGPD et cela passe notamment par la rédaction d’une politique de confidentialité valide ou tout autre document du même type. Il existe des générateurs gratuits et payants pour réaliser ces tâches en quelques minutes.

 

6. Optimisations du site (sécurité, performances)

Le site est presque prêt, on va maintenant effectuer toutes les tâches invisibles mais qui comptent !

Référencement

On peut activer son système d’optimisation du référencement qui va nous créer automatiquement les meta key indispensables sur chaque page (dont celles pour les réseaux sociaux). Le thème que nous avons choisi le fait peut-être déjà.

Performances

C’est le moment d’activer le système de gestion du cache pour améliorer le temps d’affichage. Nous ferons aussi un audit technique avec nos outils favoris (lighthouse) pour détecter les points à améliorer. On pensera aussi à activer le “lazy loading” pour que les images se chargent uniquement lorsque c’est nécessaire.

Sécurité

Nous pouvons effectuer les manipulations sur les fichiers nécessaires pour sécuriser le site internet. Cela passe par des modifications des fichiers .htaccess et wp-config.php. Nous modifierons également les droits d’accès aux fichiers pour d’assurer que personne ne puisse ajouter du contenu malveillant. Il existe des plugins qui font ce travail et même plus : scan des fichiers WordPress, changement de l’adresse de connexion au panneau d’administration…etc

Cookies et conformité RGPD

Nous nous assurerons que les cookies non-indispensables au fonctionnement normal du site internet sont bien bloqués tant que le visiteur n’a pas donné son autorisation. Attention à la configuration de votre solution de suivi des visites et à toutes les intégrations de contenus externes (vidéos youtube, publications facebook, twitter…etc). J’utilise par exemple Matomo pour le suivi des visites que je configure selon les recommandations de la CNIL pour m’assurer du respect du RGPD.

Sauvegardes et restauration

C’est aussi le bon moment pour définir les options de sauvegarde automatique du site internet. Distinguer les sauvegardes des fichiers du site, qui changent très rarement, des sauvegardes de la base de donnée qui elle est mis à jour très régulièrement. J’ai l’habitude de faire une sauvegarde par semaine pour les fichiers et 2 sauvegardes par jour pour la base de données. Si possible, il faudra stocker la sauvegarde sur un autre serveur que celui qui héberge le site internet. Si vous utilisez un plugin, privilégiez en un qui vous permet d’effectuer les restaurations facilement.

 

Nous arrivons au terme des différentes étapes de création d’un site WordPress. Notre site peut désormais accueillir ses premiers visiteurs et débuter son aventure.

 

Conclusion

En réalisant ces 6 étapes, on obtiendra un site WordPress professionnel, attractif, optimisé et respectueux de la confidentialité des données personnelles.

Un développeur web sera d’une aide précieuse pour réaliser les adaptations nécessaires, autant sur le thème que sur les plugins. Il pourra personnaliser votre expérience en ajoutant lui-même des fonctionnalités qui vous seront utiles au quotidien. Il saura aussi configurer correctement WordPress, le serveur d’hébergement et les différents outils d’optimisation. Il peut être aussi un support pour vous conseiller et vous assister afin de vous guider dans votre projet.

Gardons à l’esprit qu’une fois le site en ligne, c’est seulement le début de l’aventure. Nous devons nous en occuper régulièrement, le maintenir à jour et l’utiliser car oui, un site internet c’est un outil de travail qui nous sert à produire un résultat et atteindre des objectifs.

Cet article se veut très général, je prendrai le soin de détailler chaque partie prochainement à l’occasion de nouvelles publications.

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